Pétrole, énergie et croissance
Publié le 30 Avril 2014
...où l'on voit que l'énergie est
essentielle à la croissance...
"contrairement à ce qui est écrit dans tous les manuels d'économie!"
Dans un article paru sur le blog du Monde.fr ,Gaël Giraud démontre que la croissance du PIB dépend fortement de la consommation d'énergie et donc de son prix (et non le contraire comme le pensent certains économistes):
En 1999 le prix du baril de pétrole était de 9$, il est monté à 60$ puis en 2007 à 147$ , et reste autour de 100$ actuellement.Il s'agit donc d'un véritable choc pétrolier.
Cette hausse a été compensée par une plus grande flexibilité du travail aux USA qui ont également fait marcher la planche à billets pour maintenir la consommation (et donc la production) au prix d'un surendettement considérable qui a amené à une crise financière majeure depuis 2008 (non anticipée par un bon nombre d'économistes!).
Si l'on remonte en arrière, on constate que le prix très bas du pétrole dans la 2ème partie des années 80 avec l'aide des alliés saoudiens de Washington a accéléré la chute d l'URSS en étranglant son économie.
Le prix du pétrole n'est pas lié seulement à l'offre et à la demande mais à des spéculations , à des pressions géostratégiques ou plus simplement au coût croissant de son extraction en attendant le pic pétrolier déjà atteint dans certaines régions.
Un peu plus loin encore...la fin du moyen âge correspond à la multiplication des moulins à vent et à eau (un moulin fait le travail d'environ 40 esclaves) qui a «permis à l'Europe de sortir de la féodalité rurale»!
Gaël Giraud montre avec d'autres chercheurs que la part du coût de l'énergie dans la production serait plutôt de l'ordre de 60% que de 10% comme souvent annoncé. Cela conduit à relativiser d'autant la part de responsabilité du capital et donc de sa rétribution.
..mais que la croissance n'est peut-être pas l'essentiel!
La conjonction du pic pétrolier et du changement climatique rend donc plus qu'urgente la «réorientation volontariste de nos forces productives et de nos modes de consommation vers une économie moins dépendante des énergies fossiles «autrement dit la transition énergétique, «vaste projet économique et politique si l'Europe et le Japon qui ont d'excellents ingénieurs s'en donnent les moyens.»
« La bonne question, c'est : comment opérer la transition de manière à assurer du travail pour le plus grand nombre, et un style de vie à la fois démocratique et prospère ? »
« Autrement dit, faire croître le PIB n'a guère d'importance. »
Pour mieux comprendre, lisez l'article tiré du blog de
les passages en italique sont ces citations de Gaël Giraud